Je trouve qu’il y a plein de choses intéressantes en ce moment !

Sarko semble bien décidé à jeter tous les gamins un peu basanés de l’école des blancs. Les pauvres d’en bas ont enfin compris qu’ils seront plus riches quand tous les étrangers en situation irrégulière seront virés du territoire. Delanoë se prépare à débarrasser les riverains des clodos qui, ingrats, ont gardé les tentes qu’on leur avait prêtées pour l’hiver. Ces salauds de SDF ont fait semblant de rien et se sont collés sur les berges de la Seine, c’est pas Paris Plage, c’est Pue la vase les flots. On parle moins d’EADS, fait trop chaud, j’espère que Gallois va pas taxer les pourliches à Forgeard, celui-ci ferait tâche sur les bords de Seine, en regardant les remous, les ressacs depuis son igloo en nylon !

Oury est mort, ça c’est de l’info qui va bien ! J’ai relevé des épithètes joufflues en forme d’épitaphe de la part de ceux qui n’ont pas peur des mots ; en vrac : Le continuateur de Capra, un génie de la pelloche, le vrai comique à la française, une profondeur qui étonne… J’en suis d’ailleurs le premier étonné.  J’ai éteint le poste quand je l’ai vu se galocher  avec un Belmondo mal rasé ; un peu de sexe ça va, mais ne mergiturons pas dans l’obscène ! Je vais vous dire : ça allait à peu près avec Bourvil et De Funès, parce que c’était eux ! Par la suite on ne voyait plus que la pantalonnade. Avec Bourvil, je donne tout Oury pour un Mocky ; avec De Funès, je donne le complément pour Ni vu ni connu d’ Yves Robert.

Reste qu’ils m’ont spammé la radio et la télé pendant deux jours avec le feu de la Morgand.

En plus de tout ça, il y a le tour. Incontournable, si je puis m’esprimer ainsi. J’apprécie assez médiocrement la rémoulade de pédales, même si, parfois, le suspense est respecté. Cette année, on devait assister à un combat plus ouvert puisque le yankee éteignoir ne figurait plus au générique, on s’apprêtait même à cocardiser un peu, à ressortir les kirikikis comme disent les hispanophones. Moi j’y suis allé d’un œil et d’une oreille distraits. Et voilà que mon mauvais esprit me remonte comme un rot aigre d’après boire. Celui qui vous vient suite aux excès de Gros Plant sur des huîtres douteuses. Y a un autre ricain qui s’appelle Floyd Landis, il était porte-coton du grand, du vrai et remarquable prodige, celui qui a réussi à se camer toutes ces dernières années, sans jamais se faire prendre, l’humoriste célèbre  Lance Armstrong : fucker mother, asshole and so so other jokes pour faire rire à la télé. Je suis sûr que s’il rencontre ZZ, il se prend le coup de boule du siècle !

Suivez bien les méandres de mon esprit morbide : Le Floyd était complètement effondré et près de sombrer dans les méandres du classement ; les journaux :

On le croyait fichu, disparu des avant-postes. Comme Menchov les jours précédents, il avait été rayé de la liste des prétendants. Il n’était plus apte à porter le maillot jaune sur les Champs Elysées. La vérité est que ceux qui l’avaient vu « cloué au goudron », la veille sur les rampes de La Toussuire, pouvaient difficilement imaginer le voir faire un numéro à l’occasion de la troisième étape alpestre. Et pourtant, l’Américain a surpris tout le monde. Floyd Landis s’est refait une santé, il a joué… et il a gagné. Mais ce qui est encore plus important, il s’est replacé dans la course à la victoire finale au lendemain de sa grave défaillance. Le leader de la formation Phonak a conclu une longue échappée, quasi en solitaire, pour franchir la ligne d’arrivée à Morzine avec plus de 5 minutes d’avance sur le second, Sastre. Une victoire qui permet « d’humaniser » en quelque sorte ce Tour, outrageusement dominé par Lance Armstrong ces dernières années. Aujourd’hui, Landis a prouvé qu’un grand leader peut connaître une incroyable défaillance et réaliser un grand numéro le lendemain.

Que s’est-il passé entre le mercredi couille molle et le jeudi bite en fer ? Où est-il allé puiser sa réserve de testostérone ?

Je vais vous le dire, il a peut-être surpris tout le monde, mais pas moi ; Lance était sur le tour ce fameux mercredi, il lui a refilé un kilo de perlimpinpin en douce et on se récupère un new champ tout neuf : le remplaçant qui portera la bannière étoilé sur son maillot yellow à Paname. God bless américa !

Sinon, ça va ! A part peut-être les libanais qui déconnent et les israéliens qui les aident à déconner. On a de bien belles images, comme celle des deux gamins morts sous les décombres ou cette jeunette toute mignonne dans l’uniforme de Tsahal, elle nous explique qu’elle a vingt ans et que si c’était possible elle préfèrerait ne pas mourir trop vite ! Ah ces gamins !

Albert , l’aigre solitaire